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L'Oasis en quelques mots

L'objet de l’Oasis est d’accueillir des hommes en détresse, ayant perdu logement et travail. Elle offre à ces hommes un lieu de vie et une activité communautaire; ils y sont nourris, logés et perçoivent un pécule. Un accompagnement social est proposé : accompagnement aux démarches de soins, accès aux droits sociaux… L’association favorise également l’accès aux loisirs, à la culture et à une vie sociale.

 

L'association bénéficie d'un agrément d'Organisme d'Accueil Communautaire et d'Activités Solidaires. 

 

Créée en 1962 et issue de la loi 1901, l'association "Les Amis de l’Oasis" est avant tout l’histoire d’un homme, Alfred GAP, qui a mis sa générosité au service des plus démunis en les accueillant chez lui. Devant l’afflux de personnes et mesurant le besoin, Alfred GAP va solliciter le diocèse pour mettre la Chapelle d’Ouilly, proche du bourg de Gleizé, à la disposition de ceux qui frappaient à sa porte. En 1970, face à un besoin grandissant d‘hébergement, Alfred GAP - avec l'aide de partenaires locaux - réunit des fonds pour l’acquisition d’un ancien corps de ferme à Chantegrillet sur Gleizé, situé à proximité de la chapelle d’Ouilly.

 

La conviction du fondateur était que chaque homme avait sa place en travaillant au sein de la communauté, quelles que soient ses difficultés, ses origines, son âge. Cet accueil sans condition de statut prévaut toujours et l’éthique fondatrice autour des valeurs telles que la solidarité, la convivialité et le respect de chacun constitue toujours le socle de notre action.

 

Pour qu’un homme avance, il pensait qu’il lui fallait un toit, un environnement social et un travail où il puisse retrouver une certaine fierté à participer à la vie de la communauté. Cette volonté d’indépendance a traversé des décennies, elle est la fierté de tous les communautaires qui ont vécu et travaillé au sein de l’association et participe fortement au sentiment d’appartenance du lieu. L’association change de nom en 1980 et devient "l’Oasis" : "être un centre d’hébergement communautaire, donner à chacun un moyen de vivre de son travail avec le soutien d’une vie communautaire", ce qui constitue l’essence même de notre action encore à ce jour.

 

Les valeurs originelles, telles que le partage et la solidarité sont portées et vécues au quotidien par tous les acteurs de la communauté : bénévoles, communautaires et salariés. Elles sont aujourd’hui réaffirmées comme un choix politique, s’inscrivant avec conviction contre la prédominance de la rentabilité, vecteur d‘exclusion.

 

L’Oasis est un tampon entre ruralité et urbanisme, entre communautaires, bénévoles, clients et donateurs, entre société civile et lieu communautaire, une « institution » construite au fil des années, renforçant l’appartenance à la communauté vécue et perçue comme un lieu d’intégration et d’insertion sociale.

Dans un contexte général très tendu en matière d'hébergement et d'action solidaire, le modèle mis en oeuvre par l'Oasis semble davantage préservé que d'autres projets concourant pourtant aux mêmes buts mais s'inscrivant dans d'autres cadres de références et d'autres conceptions de l'action. La fonction asilaire est bien évidement mise en oeuvre par l'accueil des communautaires et passagers, mais en s'appuyant ici sur une conception de prendre en compte les individus plutôt que de les prendre en charge, en misant sur leurs potentialités plutôt qu'en les résumant à leurs difficultés; c'est là tout l'enjeu d'inscrire les communautaires dans une activité contribuant au fonctionnement.

 

 

 

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L'Oasis d'aujourd'hui : 

Ce modèle est basé sur des principes d'inconditionnalité et de confiance en la capacité des personnes à contribuer positivement au lieu qui les fait vivre et qui ne serait pas sans leur propre contribution. Le projet de l'association s'appuie également sur plusieurs choix affirmés et assumés :

  • Un lieu d'accueil à dimension humaine,

  • Une intégration, une ouverture et des interactions avec le territoire qui permettent de conférer au projet une véritable utilité sociale,

  • Un modèle économique qui favorise l'autofinancement par rapport aux subventions,

  • Une intégration forte d'actions environnementales autour de questions essentielles : la revalorisation, le recyclage, la production agricole en circuits courts, la mise au travail prioritaire des acteurs économiques de proximité, la recherche d'énergies propres,

  • Une proposition d'un espace de rencontres, de mixités et de liens sociaux entre des acteurs aux profils divers : communautaires, bénévoles, salariés, clients, donateurs, voisins, amis, partenaires, institutionnels, acteurs culturels et économiques, etc.

 

Un tel projet fonctionne évidement avant tout parce qu'il est pertinent à l'échelle de son contexte et de son territoire d'implantation. Les efforts d'adaptation et d'intégration, au fil du temps, en s'appuyant sur les valeurs et principes initiaux sont à saluer autant que nous pouvons nous féliciter collectivement de ce qui est produit par l'action de tous ceux qui contribuent au projet Les motivations peuvent être diverses, les conceptions diverger, les rapports humains parfois être difficiles, les méthodes et stratégies être débattues, mais au delà de ces quelques difficultés somme toute légitimes dans n'importe quelle organisation, nous pouvons affirmer que le "faire association" s'illustre bien grâce à l'engagement réel et essentiel de chacun.

 

L'Oasis n'est pas qu'un mouvement de solidarité, c'est un "mouvement citoyen" bien plus large !

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